Cet article n’est pas dans le but d’apprendre à maîtriser ses outils de DJ ou créer une playlist, mais à aider à orienter les DJs sur un choix d’un des supports de création live et musicale. Les deux principaux étant aujourd’hui les platines et les contrôleurs DJ.
Nous commencerons par un historique de ces différents supports Puis nous verrons les avantages de ces derniers, avant de conclure et de répondre à la question suivante : que choisir ?
Historique
À l’origine des platines …
Tout d’abord, faisons un petit historique. Qui est arrivé en premier? On ne parle pas ici de l’œuf ou la poule mais bien de platines.
Le métier de DJ tel qu’on le connait aujourd’hui à commencé à se développer à la fin des années 1970 avec l’émergence du disco et du hip-hop. Les DJs cherchent à enchaîner les pistes sans temps de pause et commencent à utiliser deux platines. Le modèle en terme de solidité et de fiabilité est alors la Technics SL-1200. Celle ci et ses déclinaisons ultérieures sont encore aujourd’hui la référence en terme de platines vinyles.
A partir du milieu des années 90, Pionner (marque référence dans le milieu du DJing) à commencé à développer les premières Platines CD avec la famille CDJ et les tables de mixages DJM.
Pour information, l’ordre des versions haut de gamme s’est fait avec les CDJ 500 (1994) 500 II (96) 500-S (97) puis CDJ 1000 MKI, MKII, MKIII (années 2000) et enfin les CDJ 2000 , 2000 NEXUS, 2000 NXS-2 (années 2010).
Jusqu’à aujourd’hui
En commercialisant des produits phares et surtout qui servent de référence dans le monde de l’événementiel, l’accès à ces produits s’est révélé être pour une élite en terme financier ou même en terme de technique. En effet, ce matériel s’est réveillé très coûteux (une régie complète et standard pour club aujourd’hui s’élève à plus de 5000€). Et ce, livré sans aucune formation permettant d’apprendre à utiliser ce matériel. Il faut donc se former en plus de débourser une telle somme !
C’est pour cela que de jeunes marques (Denon DJ, Hercules Audio, Numark, Native Instruments…) ainsi que Pioneer se sont lancés dans le marché du contrôleur USB. Au départ ce sont des « mini platines » afin de réduire la somme à débourser pour les DJs. Aujourd’hui, les contrôleurs et les platines CD ont bien deux gammes différentes pour des marchés et objectifs différents et ce que nous allons voir en étudiant de plus près les caractéristiques de chacunes de ses deux supports de mixage.
Fonctions et caractéristiques
La différence historique entre platine DJ et contrôleur est support et lecture des moyens de stockage de musique.
Pour la platine CD : lecture au sein même de l’équipement avec support de lecture de : CD / SD / clés USB et même aujourd’hui en USB relié à l’ordinateur : compatiblité Serato / RekordBox / EnginePrime (Denon DJ) et Traktor (Native Instruments). Les platines haut de gamme nouvelles génération font donc également office de contrôleur DJ.
Quelques références : CDJ 2000 NXS2 (Platines DJ) + DJM 900NXS2 (table de mixage) / Denon SC5000 Prime + X1800 Prime
On se retrouve donc avec un équipement hardware indépendant du software (optionnel pour son utilisation).
Quant au contrôleur, les supports de lecture sont intégrés au sein même de l’ordinateur. Ce qui a pour conséquence que nous n’avons pas de moyen de lecture autonome, intégré au produit. Aussi, pour fonctionner, le contrôleur nécessite un matériel software (logiciel tel que Traktor DJ, Serato, Rekordbox). Il a donc une « dépendance » envers l’ordinateur, ce qui est le principal point négatif selon les DJs confirmés. Mais ceci reste très intéressant pour un DJ débutant ou amateur !
Quelques références : DDJ SB3 / DDJ SX / Denon Prime 4
En résumé le contrôleur nécessite un équipement hardware et software interdépendants pour fonctionner.
Avantages et inconvénients
Mais revenons à notre sujet : que choisir entre le contrôleur et la platine ? Voyons les points positifs de chacun des ses supports :
Pourquoi choisir le contrôleur USB ?
- Prix (commence à partir de 60 euros)
- Facilité d’utilisation et d’installation (très souvent Plug & Play)
- Tout en 1 comprenant : table de mixage + carte son + decks en un seul produit
Pourquoi choisir les platines DJ ?
- Référence des clubs et événements
- Tous supports de lecture (Tiroirs SD / CD / USB)
- Équipement séparé : table de mixage seule en y configurant 2 ou plusieurs platines DJ (on peut associer Vinyle + CD par exemple; non disponible pour les contrôleurs)
- Confort d’utilisation et précision (matériel professionnel)
Au final, que choisir?
La réponse est simple : elle dépend du besoin. Afin de choisir le meilleur support de mixage, il faut définir ses priorités : De quoi ai-je besoin, et pour quel budget ?
- S’il s’agit d’un outil qui permet la lecture de tous les supports de stockage audio sans à avoir un ordinateur, le choix ira vers la Platine DJ (Neuf ou occasion).
- S’il s’agit d’un outil pour débuter, avec un budget plus restreint, et si le support de lecture ne dérange pas alors le choix logique sera le contrôleur.
Si vous souhaitez être aiguillé dans vos choix, n’hésitez pas à laisser un commentaire pour plus d’informations.
Petite anecdote :
Me cherchant un peu quant au logiciel que j’utiliserais (SERATO ou REKORDBOX), j’ai commencé avec un flx4, fonctionne très bien mais au bout d’un certain temps (environ 2h de mix) commence à déconner au niveau du son et du pitch gauche qui ralentit au lieu d’accélérer le tempo…. BREF je m’arrête sur cette expérience pour les contrôleurs et décide d’essayer autre chose.
Du coup j’ai un ami qui me prête une RELOOP ELITE et une CDJ 900. Clairement je passe d’une twingo (flx4) à une mégane RS (relloop+cdj), seul problème usage uniquement pour SERATO alors que j’ai une préférence pour REKORDBOX.
Au final je décide de me tourner vers une CDJ 2000 + DJM S7 qui fonctionne avec les 2 logiciels, moi perso c’est REKORDBOX.
ET CA FONCTIONNE TRES BIEN!!!
Donc pour ma part je me suis orienté vers cette configuration suite à ma mauvaise expérience avec le FLX4, néanmoins j’avoue qu’au vue de ce que propose le FLX10 aujourd’hui avec REKORDBOX, je ne suis pas contre retenter l’aventure avec les contrôleurs.
Pour moi la plus grande crainte avec les contrôleurs c’est la panne la ou table de mixage + platine sera gage de fiabilité. Ma CDJ date de 2009 et fonctionne comme une machine neuve! Contrairement à la REV7 (par exemple) qui rencontre beaucoup de soucis.
Haha on est souvent passés par des setups un peu hybrides en tentant d’associer des outils et logiciels de différentes marques et générations !
Globalement je suis d’accord sur le fait que les tables de mix + platines sont plus fiables, mais tout dépend des niveaux de gammes et de la marque… on a des platines HS au bout de 6 mois et des controlleurs qui peuvent durer 10 ans 😉
il est cool l’article