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modular synth

Les bases du layering

Apres la compression et la reverb, voici notre 3ème guide sur un des principaux procédés utilisés en production. Le layering permet de booster un son et de lui donner cette énergie recherchée par les producteurs. Il s’agit donc d’une étape importante afin de se perfectionner. Mais elle nécessite plusieurs prérequis. Donc si certaines des notions abordées ici vous paraissent floues, n’hésitez pas à voir ou revoir les articles précédents, et ceux à venir, traitant de sujets plus simples.

Le layering, c’est quoi ?

Le principe de base du layering est assez simple. Il s’agit de combiner plusieurs sons de même type pour obtenir un résultat uniforme avec un rendu plus puissant ou plus intéressant que ce qu’il est possible de faire à l’aide d’une source unique. Ce qui permet la perception d’un son plus dense.

L’idée du layering n’est pas née avec la musique électronique. Depuis bien longtemps, les instruments ou les voix de chanteurs sont associées dans des chorales ou des orchestres afin de créer plus de profondeur et de puissance, et donc un son plus complexe pour l’auditeur.

Pourquoi l’utiliser ?

Comme expliqué plus ci dessus, le layering va rendre un lead ou tout autre élément de la production plus riche. Cette étape n’est pas indispensable car le son de base peut parfaitement convenir à vos besoins dans le cadre de votre production. Mais généralement, un son basique va sonner trop creux et votre production risque de manquer d’énergie à terme. Le layering est donc l’une des principales techniques pour pallier à ce problème.

Quels sont les risques ?

Attention cependant à ne pas l’utiliser partout et de manière aléatoire. Si les layers (couches) ajoutées sont aléatoires, le groupe formé ne sera pas uniforme.

L’intérêt de ce procédé étant de « grossir » un son afin de le mettre en avant. Dès lors, il est évident que si tous les sons sont mis en avant, le mixage devient impossible. Nous ne devons donc utiliser le layering seulement sur nos sons principaux. Nous allons donc voir lesquels nécessitent le plus l’application de cette méthode.

Comment l’appliquer ?

En fonction des éléments à traiter, le layering mis en place sera bien différent. Vous pouvez layer (ajouter des couches) sur n’importe quel élément de votre track mais voici les utilisations les plus fréquentes.

Kick layering

Ce layering consiste à mélanger 2 ou 3 kicks. En sélectionner davantage est probablement inutile.

Le premier sera très présent dans les subs ( ne pas hésiter à filtrer les hautes fréquences). Quand aux deux autres, ils couvriront une plus grande partie du spectre de fréquences. L’un se focalisera sur l’attaque du kick et l’autre donnera de la puissance dans la release.

Les différents kicks pourront être traités individuellement (avec des effets tels que des EQ ou des enveloppes de volume), puis de manière groupée en appliquant par exemple une compression sur un bus créé avec ces différents kicks afin de lier l’ensemble.

Kick layering

Bass layering

Les basses sont séparées en plusieurs plages de fréquences :

  • Les Sub Bass (30-100Hz) : permettent d’obtenir de la profondeur dans les basses. Ce côté sourd est également appelé rumble.
  • Les Mid Bass (100-500Hz) : c’est ici que l’on entend le côté chaleureux de la basse.
  • Les High Bass (500-2000Hz) : ou l’on peut reconnaître le caractère.

Le but est donc d’avoir différentes basses permettant de couvrir la totalité de ces plages de fréquences.

Lorsque vous avez choisis vos différents sons de basses, faites attention aux éléments suivants avant de traiter votre basse comme un élément groupé :

  • Attention aux problèmes de phases, ceux ci peuvent être fréquents et effacer (partiellement ou totalement) certains de vos sons.
  • Faites des EQ sur vos différents éléments. Certains conflits de fréquences peuvent rendre l’ensemble brouillon
  • Gérer la dynamique multibande. Un compresseur type OTT sera très approprié lorsque vous superposerez vos basses avec d’autres éléments dans votre mix.

Lead layering

Cette technique est très appréciée des producteurs EDM puisqu’elle permet de créer des leads puissants, qui permettent d’obtenir l’effet « Waouh » recherché. Comme par exemple lors d’un drop. L’idée est de créer le son qui sert de base à notre lead, puis de le compléter avec un ou plusieurs sons secondaires. Il est possible de décomposer la création du layering en plusieurs étapes.

  1. Analyser le son. Quelle est la partie que vous souhaitez conserver, puis grossir? Tentez de vous faire une idée précise du rendu final que vous souhaitez pour votre lead.
  2. Equalisation. Vous devez placer chacune de vos couches sur une bande de fréquences définie, afin d’éviter les conflits de fréquences.
  3. Appliquer des effets.  Il peut parfois être utile d’appliquer des effets spécifiques à seulement un de vos sons. Cela permettra à ce son de se démarquer dans le mix global. vous pouvez par exemple appliquer une légère distorsion sur vos mids pour rendre le son plus net ou une reverb sur les hautes fréquences afin de créer une atmosphère spécifique.
  4. Mixage. Cette étape consiste donc à organiser nos couches au sein de notre lead. Ceci va passer principalement par deux facteurs: le volume et le panning.
    • Chaque couche ayant une plage de fréquence similaire peut être pan de chaque côté.
    • Les couches les plus en fond (généralement avec une grande reverb) auront généralement un volume plus faible que le son de base.
  5. Routage de bus. L’étape finale, celle ci permet de traiter notre layering comme un seul et unique son. Routez les racks d’effets de vos différents layers vers un bus, et utilisez vos effets habituels sur ce bus (EQ, compression, reverb, …).

Vocals layering

Ici l’idée est de trouver des back vocals pour compléter la voix principale. s’il n’est pas possible de faire plusieurs enregistrements, il existe cependant plusieurs alternatives pour créer ces voix en fond. Dupliquez votre piste vocale deux fois: l’une sera à gauche, l’autre à droite. Vous pouvez ensuite modifier leur tonalité (+/- 1 octave en faisant attention de ne pas changer le tempo) ajouter différents filtres ou reverb, et baisser le volume de ces pistes.

micro

En résumé, le layering est une technique qui nécessite une bonne connaissance des procédés de base de production et une oreille relativement entraînée afin de saisir les subtilités de chaque son et de pouvoir l’améliorer. Cependant, si vous réussissez ce travail, le résultat montrera une réelle différence.

1 réflexion sur “Les bases du layering”

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